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14 novembre 2006

Nicolas Sarkozy, le réconciliateur d’Alger

La visite de Nicolas Sarkozy à Alger a permis de renouer le dialogue entre la France et l’Algérie malgré la persistance de désaccords entre les deux pays.

Le ministre de l’Intérieur a effectué une visite de deux jours à Alger, ce rendez-vous diplomatique était consacré à l’immigration et à la lutte contre le terrorisme. Le but principal de ce voyage était de restaurer l’amitié entre la France et l’Algérie. Cette mission n’apparaissait pas simple pour Nicolas Sarkozy, un quotidien algérien El Watan titrait le jour de son arrivée « la mission impossible de Sarkozy ». Pourtant, cette visite de l’autre côté de la Méditerranée a apaisé les relations entre les deux pays. Il faut rappeler que le dialogue franco-algérien est rompu depuis le débat provoqué par la droite l’an dernier à l’Assemblée nationale au sujet du rôle positif de la colonisation. Cette affaire avait entraîné le report de la signature du traité d’amitié entre la France et l’Algérie prévue fin 2005. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy, les autorités algériennes ont réclamé de la part de la France des excuses pour les crimes commis durant la colonisation. À son arrivée à Alger, le ministre de l’intérieur a déclaré qu’il avait préparé avec soin ce voyage avec le Président de la République, en ajoutant qu’il « était venu comme ami ».

Au sujet de la colonisation, le président de l’UMP a déclaré que le « système colonial » était injuste. Tout en réclamant le respect de la mémoire des morts, il n’a pas demandé le pardon au peuple algérien pour les crimes commis par le colonialisme français. Il a préféré parler de « blessures et souffrances communes ». Il n’est plus question à l’heure actuelle du traité d’amitié entre la France et l’Algérie, Sarkozy avait déclaré avant sa visite a Alger « j’ai toujours pensé que l’amitié n’avait pas besoin d’être gravée dans le marbre d’un traité ». Le chef du gouvernement algérien, Abdelaziz Belkhadem, a quant à lui affirmé que « le moment n’est pas favorable pour signer le traité d’amitié ». En présence de son homologue Yazid Zerhouni, il a annoncé la simplification des procédures de visas pour l’entrée en France des algériens confirmant ainsi la suppression de la consultation préalable des pays européens qui craignaient l‘infiltration de terroristes islamistes. Les autorités algériennes revendiquent depuis des années cette abrogation considérant que cette pratique est discriminatoire dans la mesure où le Maroc et la Tunisie n’y sont pas soumis. Pour M.Sarkozy, cette procédure était « une mesure vexatoire et inutile ». Enfin, le ministre de l’Intérieur a conclu son voyage par un entretien de près de 5 heures avec le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Les deux hommes ont souhaité éviter d’aborder les sujets qui fâchent, le Président algérien a refusé d’évoquer la question de la colonisation. Le chef d’Etat de l’Algérie a déclaré qu’en raison des « lois de la géographie », l’Algérie et la France étaient condamnées à « un avenir commun ». Après leur rendez-vous, les deux hommes ont tenu à témoigner de l’apaisement du dialogue entre les deux nations.

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