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flashactualite

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11 décembre 2006

Nouveau calendrier adopté par l’UMP : Nicolas Sarkozy prône l’apaisement

Les membres du bureau politique de l’UMP se sont mis d’accord sur de nouvelles modalités de désignation de leur candidat pour l’élection présidentielle. La date limite pour le dépôt des candidatures a été fixée au 31 décembre alors que celle du Congrès de l’UMP a été maintenue au 14 janvier. La volonté de rassemblement a été prise en compte dans l’élaboration de ce calendrier.

« On s’est mis d’accord à l’unanimité sur une méthode, une procédure, un calendrier » a déclaré le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, en sortant de la réunion du bureau politique. Ainsi, les candidatures à l’investiture pourront être déposées entre le 23 novembre et le 31 décembre. Initialement prévue le 5 décembre, la date de clôture du dépôt des candidatures a été repoussée de plus de trois semaines. Cette décision correspond à un geste d’apaisement envers Michèle Alliot-Marie qui a toujours affiché sa volonté d’annoncer sa décision quant à une éventuelle candidature début janvier. Satisfaite sur ce point, MAM n’a, en revanche, pas réussi à faire repousser la date de la désignation du candidat de l’UMP, le Congrès étant maintenu le 14 janvier.

« Un débat libre à l’UMP »

En outre, trois forums régionaux seront organisés « afin d’enrichir le débat » et « pour que toutes les sensibilités du mouvement puissent s’exprimer ». L’organisation de ces forums est une concession supplémentaire de Nicolas Sarkozy à ses adversaires de l’UMP. Le président de l’UMP a ainsi cherché à ramener le calme au sein de sa famille politique.

Jeudi soir sur TF1, Nicolas Sarkozy a invité « Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin » à se présenter au sein de l’UMP pour participer à un « débat libre ». Convaincu des bienfaits du débat, il espère ainsi bénéficier de la même légitimité que Ségolène Royal dans la course à l’Elysée.

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15 novembre 2006

Lancement de la chaîne anglophone d’Al-Jazira

La nouvelle chaîne d’information en continu, lancée mercredi 15 novembre, a de grandes ambitions. Toutefois, elle n’a pas accès au marché américain, les américains qui sont inquiets de cette création.

La chaîne d’information Al-Jazira a lancé ce mercredi sa version anglaise, Al-Jazira English (AJE). L’AJE a une ambition mondiale, quatre grands réseaux régionaux assureront une couverture en relais : Doha, Kuala Lumpur, Washington et Londres. Dans un premier temps, 12 heures de direct par jour seront diffusées mais à partir de janvier 2007, la diffusion en direct aura lieu 24 heures sur 24. La chaîne emploi 700 personnes dont 300 journalistes de 25 nationalités différentes. La majorité des animateurs de la rédaction viennent des grands réseaux anglo-saxons comme la BBC, Sky New et CNN…Pour Dave Marash, présentateur vedette d’origine américaine, le lancement de cette chaîne est l’« événement culturel le plus significatif qui soit survenu dans le monde arabe depuis des siècles ». Quelles ambitions nourrit cette nouvelle chaîne internationale d’information en continu et quelles inquiétudes suscitent t-elle?

L’objectif d’Al-Jazira English est de séduire l’Occident et ainsi ravir 40 millions de téléspectateurs. Elle désire donc combler le vide existant dans les réseaux des grands médias internationaux en répondant aux attentes de ceux qui sont insatisfaits par l’offre actuelle. Pour le Directeur de l’AJE, Nigel Parsons, les jeunes musulmans d’Occident constituent la cible prioritaire, mais il souhaite aussi toucher une audience plus large notamment auprès des décideurs anglophones. La future rivale de la BBC et de CNN veut traiter l’actualité de façon objective, donner une autre approche, reprenant ainsi l’exemple d’Al-Jazira version arabe qui a favorisé le développement de la liberté d’expression dans le monde arabe. Cependant, la chaîne anglophone a un programme peu différent de la chaîne arabe. La chaîne veut contribuer à l’amélioration de la communication entre le monde Arabe et l’Occident.

Les inquiétudes de Washington

Les principales réticences par rapport à la naissance de l’AJE proviennent de Washington. L’AJE sera notamment diffusée en Asie, en Afrique et en France. En revanche, le marché américain lui reste fermé pour la diffusion par câble. Un récent sondage révèlent que les 2/3 des américains sont opposés à une diffusion de la chaîne aux Etats-Unis. Washington accuse Al-Jazira d‘être un porte parole des groupes extrémistes. Aussi, The Washnigton Post a fait part de « l’étonnement général provoqué par l’embauche de journalistes américains ». Les doutes et les inquiétudes sont aussi présents au sein de la Maison mère, la rédaction arabe d’Al-Jazira, qui dénonce le surpeuplement des journalistes britanniques dans la rédaction anglaise. Cette dénonciation dévoile la crainte d’une différence de ton dans l’analyse de l’actualité.

14 novembre 2006

Nicolas Sarkozy, le réconciliateur d’Alger

La visite de Nicolas Sarkozy à Alger a permis de renouer le dialogue entre la France et l’Algérie malgré la persistance de désaccords entre les deux pays.

Le ministre de l’Intérieur a effectué une visite de deux jours à Alger, ce rendez-vous diplomatique était consacré à l’immigration et à la lutte contre le terrorisme. Le but principal de ce voyage était de restaurer l’amitié entre la France et l’Algérie. Cette mission n’apparaissait pas simple pour Nicolas Sarkozy, un quotidien algérien El Watan titrait le jour de son arrivée « la mission impossible de Sarkozy ». Pourtant, cette visite de l’autre côté de la Méditerranée a apaisé les relations entre les deux pays. Il faut rappeler que le dialogue franco-algérien est rompu depuis le débat provoqué par la droite l’an dernier à l’Assemblée nationale au sujet du rôle positif de la colonisation. Cette affaire avait entraîné le report de la signature du traité d’amitié entre la France et l’Algérie prévue fin 2005. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy, les autorités algériennes ont réclamé de la part de la France des excuses pour les crimes commis durant la colonisation. À son arrivée à Alger, le ministre de l’intérieur a déclaré qu’il avait préparé avec soin ce voyage avec le Président de la République, en ajoutant qu’il « était venu comme ami ».

Au sujet de la colonisation, le président de l’UMP a déclaré que le « système colonial » était injuste. Tout en réclamant le respect de la mémoire des morts, il n’a pas demandé le pardon au peuple algérien pour les crimes commis par le colonialisme français. Il a préféré parler de « blessures et souffrances communes ». Il n’est plus question à l’heure actuelle du traité d’amitié entre la France et l’Algérie, Sarkozy avait déclaré avant sa visite a Alger « j’ai toujours pensé que l’amitié n’avait pas besoin d’être gravée dans le marbre d’un traité ». Le chef du gouvernement algérien, Abdelaziz Belkhadem, a quant à lui affirmé que « le moment n’est pas favorable pour signer le traité d’amitié ». En présence de son homologue Yazid Zerhouni, il a annoncé la simplification des procédures de visas pour l’entrée en France des algériens confirmant ainsi la suppression de la consultation préalable des pays européens qui craignaient l‘infiltration de terroristes islamistes. Les autorités algériennes revendiquent depuis des années cette abrogation considérant que cette pratique est discriminatoire dans la mesure où le Maroc et la Tunisie n’y sont pas soumis. Pour M.Sarkozy, cette procédure était « une mesure vexatoire et inutile ». Enfin, le ministre de l’Intérieur a conclu son voyage par un entretien de près de 5 heures avec le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Les deux hommes ont souhaité éviter d’aborder les sujets qui fâchent, le Président algérien a refusé d’évoquer la question de la colonisation. Le chef d’Etat de l’Algérie a déclaré qu’en raison des « lois de la géographie », l’Algérie et la France étaient condamnées à « un avenir commun ». Après leur rendez-vous, les deux hommes ont tenu à témoigner de l’apaisement du dialogue entre les deux nations.

10 novembre 2006

La vidéo pirate contre Ségolène Royal

Une vidéo de Ségolène Royal diffusée depuis deux jours sur Internet, où elle propose que les enseignants soient présents 35 heures au collège, suscite la polémique à l’approche du premier tour de l’investiture du PS.

Ségolène Royal ne cesse de susciter la polémique à l’approche des primaires du Parti socialiste. Après le dernier débat télévisé entre les trois candidats à l’investiture du PS, les critiques avaient fusé concernant son manque de connaissance des traités internationaux par rapport à la question de l’Irak et du nucléaire. Cette fois-ci, ce sont des propos tenus au début de l’année par Ségolène Royal qui ont été révélés dans une vidéo pirate diffusée sur Internet depuis deux jours. Cette vidéo a été filmée lors d’une table ronde entre Royal et des militants à Angers le 21 janvier 2006. Dans cette vidéo, il est question du nombre d’heures insuffisantes passées par les professeurs avec les élèves. La présidente de la région Poitou-Charentes y fait des propositions « révolutionnaires » sur les professeurs de Collège. En effet, elle désire que les enseignants effectuent 35 heures de présence effective au collège pour améliorer le soutien scolaire. Elle dénonce le succès des entreprises de soutien scolaire, qui sont « cotées en bourse », et elle s’insurge que des professeurs du secteur public donnent des cours particuliers dans ces entreprises privées pour compléter leur salaire alors qu’ils n’ont pas le temps de faire des cours de soutien gratuit dans leurs établissements.

Des syndicats enseignants inquiets et prudents

Les syndicats enseignants, redoutant d’être « instrumentalisés », restent prudents même s’ils sont en désaccord avec le discours de la candidate à l’investiture socialiste. Pour le secrétaire général du FSU, Gérard Aschieri, ces déclarations prouve « une méconnaissance de la réalité de la profession ». Il déclare qu’un enseignant travaille 40 heures par semaine étant donné qu’en plus des cours, il doit les préparer et aussi corriger les devoirs des élèves. Revenant sur la question soulevée par Royal en ce qui concerne les cours donnés par les professeurs pour arrondir leurs fins de mois, il montre que cela ne concerne qu’une minorité des enseignants. Enfin, il dénonce le financement par l’Etat de ce type d’institution privée, et préconise à l’Etat de remettre cet argent au secteur public.

Les proches de Ségolène Royal voient dans la diffusion de cette vidéo une tentative de déstabilisation. En effet, les propos de la favorite à l’investiture du PS s’avère être « une attaque sur un point très sensible pour les enseignants », les enseignants qui sont par ailleurs nombreux dans le camp du PS.

8 novembre 2006

Les Palestiniens menacent Israël de représailles

Après les bombardements israéliens qui ont tué 18 civils palestiniens à Beit Hanoun, le Hamas et le Fatah ont lancé un appel à de nouveaux attentats suicides.

Les bombardements israéliens intervenus dans la nuit de mardi à mercredi à Beit Hanoun, dans le nord de la Bande de Gaza, ont provoqué la mort de 18 palestiniens dont 4 enfants et 4 femmes. Cette opération a eu lieu alors que la nuit précédente, l’armée israélienne s’était retirée de Beit Hanoun, six jours après le début de l’opération meurtrière qui a tué 56 palestiniens. La réaction des autorités palestiniennes ne s’est pas faite attendre. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a dénoncé les bombardements israéliens, il a déclaré qu’« Israël détruisait toutes les chances de paix » et devait en assurer la responsabilité. Avec son premier ministre issu du Hamas, Ismail Hannïyeh, il a lancé un appel à une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour les deux hommes, « le monde doit agir immédiatement ». La condamnation de la Communauté internationale est unanime. L’émissaire de l’ONU au Proche-Orient, Alvaro de Soto s’est dit « choqué et consterné » par ce bombardement, il a demandé au gouvernement israélien de stopper ses opérations militaires. La Commission européenne a déploré un acte « profondément choquant ». Du côté d’Israël, le chef du gouvernement, Ehoud Olmert, a exprimé ses « regrets » et « offert à l'Autorité palestinienne une assistance humanitaire et médicale immédiate pour les blessés». La ministre des Affaires Étrangères, Tzipi Livni, déplore la tragédie et a ajouté que « l’intention de l’armée était de mettre fin à des tirs de roquettes ».

Un bain de sang annoncé

Cette opération israélienne qui pourrait relancer le cycle de la tuerie dans la région, montre aussi que le plan de retrait unilatéral de la Bande de Gaza est un échec. Des milliers de manifestants palestiniens défilant à Gaza ont lancé un appel à la vengeance. Le Hamas et le Fatah ont appelé à une reprise des attentats suicides contre l‘Etat Hébreu et les cibles américaines, rompant ainsi la trêve observée depuis le début de l‘année 2005. « Nous appelons les Brigades des martyrs d'al-Aqsa (issues du Fatah) et les branches armées des mouvements palestiniens à reprendre les opérations de martyre » en Israël, a exhorté le porte-parole du Fatah. « L’Etat d’Israël va payer le prix fort pour sa stupidité, c’est le droit de notre peuple de se défendre, et pour cela tous les moyens sont bons, les attentats suicides comme les tirs de roquettes » a déclaré le porte parole du Hamas, Nizar Rayan. Devant cette menace, la police a été placée en état d’alerte en Israël.

Interrogé sur la question de l’opération militaire israélienne à Beit Hanoun, Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes à Paris, a qualifié d’échec le plan de retrait unilatérale de la Bande de Gaza, en montrant notamment qu‘« Israël n’a pas remis le pouvoir à une autorité reconnue et n’a pas coopéré avec les palestiniens ». Pour lui, l’objectif d’Israël est d’empêcher que les palestiniens appliquent la même méthode que le Hezbollah au Liban.

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7 novembre 2006

Bush en danger face à l’électorat américain

Les démocrates sont favoris des élections législatives se déroulant aujourd’hui. Une victoire des démocrates compliquerait la fin du mandat de G.W.Bush.

En ce moment, 200 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour les élections législatives se déroulant à la mi-mandat du président. Les américains vont devoir choisir les 435 membres de la Chambre des Représentants et renouveler un tiers des sénateurs. Selon les derniers sondages, les démocrates sont donnés favoris de ce scrutin. En effet, il semble que la majorité à la Chambre des Représentants soit acquise pour les démocrates et qu’elle sera présidée par Nancy Pelosi, l’actuelle chef de la minorité démocrate. Certains pensent que le Sénat pourrait également basculer. Les républicains sont actuellement majoritaires à la Chambre des Représentants et au Sénat. Pour avoir la majorité au Congrès, les démocrates doivent obtenir quinze sièges de plus à la Chambre des Représentants et six de plus au Sénat.

Le gouvernement Bush a déçu ses plus fervents partisans, notamment dans l’armée et dans le milieux chrétiens. Au contraire, les démocrates ont su profiter du fiasco de la guerre interminable en Irak. En effet, l’opposition démocrate à transformer les élections législatives en véritable référendum contre la politique de G.W.Bush en Irak. La gestion de la guerre en Irak est de moins en moins bien perçue par l’opinion publique américaine qui critique la durée interminable de cette entreprise et le nombre de victimes importantes qu’elle entraîne, 2 800 soldats américains ont péri depuis le début des hostilités en Irak, le mois d’Octobre a été le plus meurtrier avec plus de cent victimes. Les démocrates qui veulent mettre fin à la guerre au plus vite ont enregistré le renfort d’anciens combattants d’Irak pour ses élections. Par exemple, Tammy Duckworth, qui a perdu ses deux jambes en Irak, est candidate démocrate au Congrès.

Une probable cohabitation nuisible pour Bush

Le résultat de ces élections de mi-mandat dessinera pour les deux ans à venir la majorité avec laquelle le président Bush devra compter jusqu’à la fin de son second mandat. Une victoire des démocrates compliquerait la fin de son règne. En effet, si les démocrates remportaient la majorité dans l’une des deux Chambres du Congrès, ils seraient à nouveau en position de participer aux affaires. Les démocrates, après un exil de douze ans, pourraient alors bloquer les projets de Bush. Le souci majeur de la Maison Blanche concerne la possibilité pour les démocrates de lancer des enquêtes sur l’action du gouvernement, notamment en ce qui concerne les préparatifs de la guerre en Irak. Une interrogation subsiste, quelle attitude Bush adoptera-t-il s’il doit composer avec une majorité démocrate?, « sera-t-il prêt à faire des compromis et à travailler de manière constructive avec les démocrates ou bien persistera-t-il dans la même direction, au risque de tout perdre? » s‘interroge Steve Elmendorf, ancien conseiller auprès du groupe démocrate de la Chambre des Représentants.

6 novembre 2006

Les jeunes ciblés par les cigarettes parfumées

La commercialisation des cigarettes parfumées est un phénomène récent dont les jeunes constituent la cible. Malgré cela, ces cigarettes sont également nuisibles pour la santé.

Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé le 8 octobre l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics à partir de février 2007, avec un délai jusqu'au 1er janvier 2008 dans les bar-tabacs, restaurants et discothèques.

Face à la menace d’une baisse de la consommation, les cigarettiers n’ont pas capitulé. En effet, la commercialisation de cigarettes parfumées marque leur contre-offensive. Les jeunes sont la cible de ce nouveau produit. Tout est fait afin de susciter leur engouement. Tout d’abord, le goût est placé au cœur de ce nouveau produit, ce sont des cigarettes parfumées au chocolat, à la fraise ou bien à la vanille. De plus, l’emballage est très design. Le dernier aspect pouvant attirer ce public est le prix, ces cigarettes se vendent moins cher, 4,50 euros au lieu de 5 euros. Elles sont importées en toute légalité depuis plus d’un an en France. Cependant, il apparaît qu’un bon nombre de jeunes ayant essayé de fumer ce type de cigarettes n’en ont pas forcément apprécié le goût. Toutefois, les cigarettes parfumées apparaissent comme le moyen de cacher le goût de la cigarette, objectif souvent recherché par les jeunes afin que leurs parents ne s'apercoivent pas qu'ils fument.

Tromper les jeunes pour les rendre dépendants

Ces cigarettes au goût sucré nuisent également à la santé. En effet, elles contiennent autant de goudron et de nicotine que les cigarettes ordinaires. Les tabacologues et les associations anti-tabac ont réagi vivement à cette nouvelle menace pour la santé. Pour un pneumologue de la Pitié Salpêtrière, il s’agit « d’une tromperie pour les jeunes ayant pour but de créer des nouveaux consommateurs avec de nouveaux modes de consommation ». L’explication de cette nouvelle offensive des cigarettiers s’explique par la baisse du tabagisme chez les jeunes. Actuellement 33% des jeunes sont des consommateurs réguliers alors qu’ils étaient 41% deux ans auparavant.

Interrogé sur cette question, Xavier Bertrand, le ministre de la Santé et des Solidarités, a déclaré qu’il n’était pas possible d’empêcher cette commercialisation, « au niveau national, on ne peut rien faire », et a ajouté que seulement au niveau européen des mesures pouvaient être prises.

2 novembre 2006

Le projet de résolution de la France adopté mais modifié

La France est parvenue à faire accepter son projet de résolution, en y incorporant des amendements, pour organiser une dernière phase de transition politique en Côte d’Ivoire.

La résolution 1721 a été adoptée à l’unanimité des membres du Conseil de Sécurité de l’ONU mercredi, après de nombreuses discussions la veille. Quel est le contenu de cette résolution et en quoi marque t-elle l’affaiblissement de la puissance française en Afrique?

Devant la perspective de l’abstention de la Russie, la Chine et les Etats-Unis, Paris a décidé d’apporter des modifications à son projet afin de parvenir à une adoption à l’unanimité de la résolution. En effet, mardi, les discussions au Conseil de Sécurité de l’ONU portaient sur l’étendue des pouvoirs à conférer au premier ministre, Konan Banny. Ces pays étaient réticents car selon eux le texte empiétait trop sur la souveraineté ivoirienne. Finalement, la résolution 1721 a été adoptée mercredi à l’unanimité. Elle maintient Laurent Gbagbo a la tête de l’Etat ivoirien pour une année supplémentaire et elle élargi les pouvoirs du premier ministre qui a pour mission d‘organiser les futures élections dans un délai d‘un an, élections auxquelles il ne pourra se présenter. Pour mener à bien sa mission, selon la résolution, il doit disposer «  de tous les pouvoirs nécessaires, de toutes les ressources financières, matérielles et humaines requises et d’une autorité totale et sans entraves ». De plus, il dispose de « l’autorité sur les forces de défense et de sécurité en Côte d’Ivoire ». Enfin, le premier ministre pourra prendre certaines décisions par ordonnances ou décrets-lois. Il s’agit de pouvoirs renforcés en apparence car il apparaît clairement que cette résolution n’est qu’une reformulation de la résolution 1633 de décembre 2005. Cette résolution 1633 accordait déjà « au premier ministre tous les pouvoirs nécessaires (…), en particulier dans les domaines de la sécurité, de la défense et des affaires électorales ». La France a obtenu l’unanimité en sacrifiant les modifications qu’elle proposait. La France souhaitait que la résolution prime sur la constitution du pays. Pour les Etats-Unis et le Royaume-uni, un Etat ne peut plus être considéré comme souverain si on touche à sa constitution. C’est ainsi que le premier ministre ivoirien ne se verra pas confié « le pouvoir de nomination aux emplois civils et militaires » que Paris souhaitait lui voir octroyer, Laurent Gbagbo reste ainsi le patron de l’armée. Le premier ministre ne dispose donc d’aucun moyen de coercition comme l’armée ou la police. La résolution 1721 apparaît alors comme une désillusion pour la France, elle n’a pas été suivie par ses alliés africains et s’est retrouvée isolée au Conseil de Sécurité de l’ONU.

1 novembre 2006

La malnutrition ne faiblit pas

Le rapport annuel sur l’insécurité alimentaire de la FAO (Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture) dénombre plus de 854 millions de personnes sous-alimentées dans un monde pourtant plus riche.

Le rapport de la FAO dévoile l’échec concernant l’objectif de la réduction de l’insécurité alimentaire, les disparités régionales et enfin les solutions à apporter à ce problème.

L’objectif fixé dix ans auparavant lors du sommet mondial de l’alimentation était de réduire de moitié le nombre de personnes touchées par la malnutrition d’ici 2015. L’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture dresse dans son rapport un constat d’échec. Jacques Diouf, président de la FAO, a déclaré qu’« aujourd’hui sur notre planète, le nombre de personnes qui ont faim est encore très loin de baisser, il augmente de quatre millions chaque année ». Selon le rapport, en 2001-2003, 854 millions de personnes étaient sous alimentées, ce qui représente une hausse de 3% en six ans. Selon le prédisent de la FAO, au rythme actuel, l’objectif fixé ne sera atteint qu’en 2015.

Ce rapport établit aussi un lien entre la pauvreté et la malnutrition. La faim constitue non seulement la conséquence de la pauvreté mais elle en est aussi la cause, ceux qui souffrent de la faim éprouvent beaucoup de mal à échapper à la pauvreté, c’est un cercle vicieux où la pauvreté et la faim se perpétuent.

Logiquement, l’immense majorité des personnes touchées par la malnutrition se situe dans les pays en voie de développement. En effet, ce nombre s’élève à 820 millions dans ces pays. Toutefois, il apparaît clairement que d’importantes disparités régionales existent en ce qui concerne l’évolution de la malnutrition. Pour l’Asie et le Pacifique, de réels progrès ont eu lieu, par exemple la Chine a connu une baisse de 45 millions. L’Amérique latine a enregistré une amélioration sauf au Venezuela. En revanche, la malnutrition a augmenté au Proche-Orient, en Afrique du Nord et surtout en Afrique Sub-saharienne. En Afrique Sub-saharienne, le nombre d’affamés atteint 179 millions de personnes. On peut établir un lien entre la malnutrition et les conflits armés. En effet, en Afrique Sub-saharienne, les pays en danger ont connu des conflits armés. Par exemple, en République démocratique du Congo, la sous-alimentation a triplé depuis quinze ans pour atteindre 72% de la population du pays.

Afin d’apporter des solutions à ce grave problème, la FAO a appelé les pays donateurs à renforcer leur aide au développement en la portant à 0,7% de leur PNB. Le président de la FAO a invité les pays en voie de développement à « investir davantage dans l’agriculture » et à mettre en œuvre des réformes pour « créer un environnement favorable aux investissements privés ».

30 octobre 2006

Le triomphe de Lula

Lula a été réélu président du Brésil au second tour avec 60,8% des voix, victoire qu’il a acquise grâce au soutien des pauvres.

Scénario impensable, le 1er octobre, Lula, donné favori, est contraint à un second tour, en obtenant 48,6% des voix contre 41,6% des voix à son adversaire Geraldo Alckmin. La donne a changé après le scandale de l’achat d’informations contre des responsables de l’opposition par des membres du Parti des Travailleurs intervenu 15 jours avant le scrutin. Mis en ballottage, Lula a finalement été reconduit à la tête du Brésil hier. Comment Lula est-il parvenu à se faire réélire triomphalement et quel programme veut-il mettre en place pour son pays?

À l’orée d’un second tour auquel il ne s‘était pas préparé, Lula se trouvait dans l’obligation de faire campagne. Les quatre semaines séparant les deux tours des élections présidentielles furent marquées par la progression incessante de Lula dans les sondages. Lula a ainsi été réélu triomphalement avec 60% des voix. Cette victoire, le président ne la doit qu’à lui-même, son parti étant miné par la corruption. Lula a construit sa victoire chez les pauvres, en effet l’amélioration du niveau de vie de la population a plus pesé dans le scrutin que le scandale. Dans la région du Nordeste, où il a reçu de nombreux suffrages, l’allocation mensuelle Bolsa Familia, que le gouvernement verse à 11,1 millions de familles est vitale.

La carte électorale du second tour apparaît bien différente de celle du premier tour. Au premier tour, le Brésil apparaissait coupé en deux, le Nordeste et l’Amazonie étaient acquis à la cause du président sortant alors que le Sud avait voté majoritairement pour Alckmin. Un mois après, Lula a gagné 12 millions de voix, dans toutes les régions et dans toutes les classes, renforçant ainsi sa légitimité.

Relancer la croissance économique

Immédiatement après le résultat des urnes, arborant un tee-shirt où l‘on pouvait lire « la victoire est celle du Brésil », Lula a attribué son succès à la sagesse du peuple brésilien, plus particulièrement des pauvres, c‘est « la victoire de ceux d‘en bas sur ceux d‘en haut ». Dans son premier discours, Lula a aussi indiqué « qu’il continuerait de gouverner pour tous mais que les pauvres auront la préférence » dans son prochain gouvernement. Il souhaite accroître les efforts envers les plus pauvres sans toutefois perdre de vue la rigueur fiscale. En effet, il a prôné une « politique budgétaire dure », la justifiant par le fait qu’ « on ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne, sinon on s’endette et on ne peut plus payer ». Cependant, selon lui la solution des problèmes du Brésil « réside dans la croissance de l’économie et de la distribution des revenus ». Les mesures destinées à venir en aide aux pauvres doivent être complétées par la croissance économique. Ainsi, mis a part le soutien aux pauvres, Lula a placé son second mandat sous le signe de la relance de la croissance économique. Il a déclaré que le Brésil connaîtrait une croissance de 5% l’an prochain. Son rêve est de placer le Brésil parmi les pays développés d’ici quatre ans.

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