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12 octobre 2006

La non-prolifération nucléaire en danger

La Corée du Nord devient la neuvième puissance nucléaire de la planète suite à son essai souterrain mené lundi 9 octobre mettant ainsi en péril la non-prolifération des armes nucléaires.

La Corée du Nord de Kim-Jong-il est devenue la neuvième puissance nucléaire mondiale en procédant le 9 octobre à son premier essai nucléaire. Quels enjeux se cachent derrière cet essai nucléaire pour l'avenir de la non-prolifération, en quoi est-il un véritable danger?

Ce test nucléaire de la Corée du Nord a fait naître un profond sentiment d'inquiétude chez les pays du Nord-est de l'Asie. Cet essai pourrait provoquer une déstabilisation de l'Extrême-Orient et renforcer la course aux armements dans cette région. Le nationalisme pourrait ressurgir au Japon, en Corée du Sud et à Taiwan. Ces pays ne se considérant plus en sécurité par rapport à leur voisin décideraient de quitter le TNP (Traité de Non-prolifération nucléaire signé en 1968) et de se procurer l'arme atomique afin d'assurer leurs intérêts vitaux. Il semble, cependant, que le risque d'une course à l'arme nucléaire en Asie du Nord-est soit réduit par l'existence d'un parapluie nucléaire américain qui protège le Japon, la Corée du Sud et Taiwan. Les conséquences de cet essai nucléaire ne se font pas seulement ressentir sur le plan régional. L'essai nucléaire Nord-coréen augmente le risque de prolifération dans la mesure où la Corée du Nord serait prête à aider certains pays comme l'Iran à mettre au point la bombe atomique.                                          

Un encouragement pour l'Iran

Aussi, sur tous les continents, les pays qui désirent jouer un rôle de puissance mondiale attendent la réaction du Conseil de Sécurité de l'O.N.U. Au premier rang de ces pays, on retrouve l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire et refusant d'arrêter son programme d'enrichissement de l'uranium. L'Iran s'apprête donc à observer les éventuelles sanctions pouvant être prises contre la Corée du Nord par l'O.N.U. Si ces sanctions ne paraissent pas assez fermes, se limitant à des sanctions verbales, il est fort probable que l'Iran se décide à quitter le TNP. Cette hypothèse consacrerait l'échec de la politique de non-prolifération, déjà mise à mal par l'Inde et le Pakistan , détenteurs de la bombe atomique, qui avait refusé de signer le TNP.                                                                                                

Il s'avère donc que la politique de non-prolifération se situe à un tournant crucial. Le Conseil de Sécurité de l'O.N.U, en charge de l'affaire Nord-coréenne, doit à cette occasion rétablir la crédibilité de cette politique.

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