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17 octobre 2006

Éducation : la facture salée d’un échec

Malgré la hausse importante du coût d‘un collégien ou d‘un lycéen, le niveau de ces élèves stagne. Tel est le constat d’échec dressé par les deux rapports des audits de modernisation consacrés aux grilles horaires des collèges et des lycées, dévoilés par Le Figaro.

Les deux rapports d’audits consacrés à la « grille horaire des enseignements » au collège et au lycée révélés par le Figaro, ont été rendus publics ce matin par le ministre délégué au budget et à la réforme de l’Etat, Jean-François Copé. Ils montrent que la France a dépensé énormément sans amélioration. Quelles solutions peuvent être apportées face à cet échec selon les auteurs des rapports?

Le coût annuel moyen d’un collégien a augmenté de 33% entre 1990 et 2004, pour atteindre 7 401 euros actuellement. Cette facture va aller en s’accroissant du fait de l’augmentation des effectifs des collégiens prévue à partir de 2009. Pourtant, les résultats ne sont pas à la hauteur de cet investissement. En effet, le taux de réussite au Brevet des Collèges reste en dessous de 80%, aussi seulement un collégien sur quatre a le niveau requis à la fin du collège alors qu’un élève sur six est en grande difficulté.

Selon les auteurs des rapports, des inspecteurs des Finances, de l'Éducation nationale et de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche, l’aggravation de la facture est principalement liée à l’évolution divergente du nombre de collégiens et d’enseignants. En effet, l’effectif des collégiens a diminué de 5,7% entre 1995 et 2004 alors que dans le même temps le nombre d‘enseignants a augmenté.

Ce constat d’échec est le même pour les lycéens. Le coût annuel moyen d’un lycéen est de 10 000 euros, soit 30% de plus que la moyenne des pays de l’OCDE, ce qui correspond à une augmentation de 50% en quinze ans. Les résultats obtenus ne sont pas ceux escomptés, le taux d’accès au bac stagnant à 70%. Cette hausse importante des coûts est due à l’augmentation des heures d’enseignement, des options et des épreuves du bac.

On « peut faire mieux en faisant différemment »

Pour les auteurs des rapports, le système éducatif s’est laissé dépasser par le « consumérisme » des parents d’élèves qui souhaitent plus d’options, des classes restreintes et un meilleur suivi personnel. Quant aux enseignants, ils sont du même avis, les groupes restreints leur permettant d’avoir de meilleures conditions de travail.

Face à ce constat d’échec, les auteurs des rapports assurent qu’on « peut faire mieux en faisant différemment ». Leurs deux principales dispositions consistent à limiter les redoublements et à s’attaquer aux classes dédoublées. Ils envisagent aussi la mise en place de contrats d’objectifs pour chaque établissement, une annualisation du travail des enseignants et la suppression des groupes inférieurs à quinze élèves en langues vivantes.

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